mardi 17 juin 2008

contemplations.

Je suis retombé sur un texte à moi il y a peu.
Je vous en met un extrait.

Ne me demandez pas ce que je suis venu faire dans ce cimetière. Aucune idée. Et puis on s’en fout. Je marche dans les allées, le gravier bruisse sous mes pas. C‘est histoire de flâner un peu. Il fait gris mais il y a du soleil. De drôles de fées aux jambes croisées galbées de grâces pullulent sur les tombes recouvert de plantes grimpantes. Entre deux mondanités elles se brossent les cheveux comme des sirènes. J’entends leurs rires qui fusent comme des aiguilles. Elles ne prêtent pas attention à moi.
De chez moi jusqu’au cimetière, y’avait un bon chemin, je me suis traîné sur des centaines de mètres. Les avenues jalonnaient des corbeaux bien muet. C’est le froid d’automne, ils se ramassaient sur eux-mêmes. Des hiboux lisaient le journal au travers de l’épaisse brume des pipes et cigarettes dans le tramway et les rues. Les épiciers qui comptaient les pommes et vendaient des haricots, les restaurants se couvraient de monde. Bientôt midi.

C'est un simple texte, ici un extrait, le premier paragraphe, à l'époque je travaillais mes ambiances essayant de les styliser dans trop de description, c'est à dire qu'elle n'est pas fouillée. Je créais un parfum.

1 commentaire:

Adnihilo a dit…

Il t'a marqué, ce texte...