mercredi 2 juillet 2008

Les splendeurs...

Quelques questions en suspend, un temps bien changeant qui affecte un peu trop mon humeur, non qu'elle soit particulièrement maussade, mais il y a un truc dans l'air qui me fait passer du plus enthousiaste levé matinal pour pester contre le système électrique de cette maison à un levé timide presque trop apathique.
C'en devient stressant.

Aux grandes chaleurs étouffantes succèdent des orages sonores lumineux qui laissent la grisaille humide s'installer deux trois jours. Les températures chutent.
J'ignore pourquoi, un manque de volonté m'étonnerait, mais durant ce changement de quelques heures seulement je perd le fil des lignes de cet excellent bouquin.

Les mots perdent leur sens, leurs empreinte sur mon cerveau. Tout est déstabilisé d'un coup je semble me noyer dans une sorte de mutisme de mes pensées.

Etrange.

J'ai fais le deuil de la librairie. Je vais passer le concours de fonctionnaire, et tant pis si ça fait de moins un planqué. J'avais le feu, la passion du métier. J'étais débordant d'énergie.
Et puis je me suis rendu compte de ce qu'étaient vraiment un libraire.
On ne se bat plus pour le livre, mais pour survivre, pour le fric. Quelques-uns tellement cons qu'ils sacrifient la notoriété de leur boutique pour un carton dont personne d'autre que l'apprenti ne peut se charger. J'ai vu des comportements inexplicables.
Trop d'effort et aucune récompense, je ne marche pas à la carotte. C'est fini.
C'est avec un peu de tristesse que j'en regarde certain se casser la figure.

Mais bon, moi je veux faire quelque chose de ma vie, bibliothécaire ce n'est peut-être pas génial, mais ça me permettra de vivre correctement tout en restant dans le livre.
Je veux voyager, je veux une Dodge Charger de 69, je ne veux plus avoir à stresser pour des factures, je veux lire, payer des choses à mes amis. Sans être dans le rouge une semaine après la paye !

Ma décision est prise et au diable la librairie, c'était bien pour les clients que j'ai rencontré et quelques libraires, pour le reste...moi je me casse.

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